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MONTREAL

Douanes Nord-Américaines

2008




Le samedi six septembre à peine étais-je sorti de l'avion qui venait de se poser sur le tarmac de l'aéroport de Montréal que deux douaniers attendaient debout dans le couloir de sortie pour vérifier mon passeport. Arrivé aux postes de douanes proprement dites, un douanier me posa une question, puis une seconde, puis une troisième. A la quatrième question j'ai dû commencer à m'irriter et j'ai demandé s'il s'agissait d'un interrogatoire. On m'a alors répondu que c'était la loi avant de m'orienter vers le centre d'immigration. Un autre douanier m'interrogea.
-J'ai de la famille à Montréal et c'est eux qui m'accueillent ai-je répondu. Leur adresse? Beh... Je dois vous la donner, c'est la loi?
-Ce n'est pas que ce soit la loi ou pas, si je vous pose une question, vous devez me répondre me dit-on.
Ennuyé, je finis par donner l'adresse de ma tante que j'avais notée chez ma mère la veille just in case ...
-Très bien, vous pouvez vous assoir Monsieur Fransolet, nous allons procéder à la vérification.

Quelques minutes plus tard, le même douanier me dit que c'était en ordre et que je pouvais disposer. Mes bagages cependant devaient encore être vérifiés. Je rencontrai alors un quatrième douanier qui ouvrit mon bagage à main ainsi que les poches extérieures de mon sac à dos. Plus sympathique que les précédents, il me dit que j'avais le droit d'emporter du chocolat pour mes cousins mais ajouta en plaisantant qu'il en garda un peu pour son service. Finalement quelques instants plus tard, soulagé et ma quantité de chocolat intacte, je retrouvai mes cousines au hall d'arrivée de l'aéroport et quelques minutes tard ma tante. Cette dernière me dit qu'elle avait effectivement reçu un appel du service d'immigration. Et vous allez subvenir à ses besoin lui fut-il demandé.

Lorsque j'ai repris l'avion pour un vol Montréal-New-York cette fois, je n'ai eu droit qu'à un douanier à Montréal même. Il se contenta de me demander ce que j'allais faire aux Etats-Unis et la durée de mon séjour. Tirant les leçons des douanes canadiennes, je me dis qu'il ne faisait que son travail et lui répondis calmement mais fermement que je me rendais aux Etats-Unis uniquement pour des vacances et jusqu'au vendredi de la même semaine. Il agrafa une partie du formulaire que j'avais du remplir préalablement sur mon passeport et sur lequel j'avais dû noter l'adresse de mon hôtel, puis je me dirigeai vers mon avion. Une fois sur le sol américain, j'étais dans la nature, je n'ai pas dû montrer mon passeport ou mes bagages une seule fois.